Dessin traditionnel ou dessin numérique ; le duel !

Que Vous soyez un artiste amateur ou un artiste professionnel vous avez certainement entendu parlé des 2 grands" type"de dessin : le traditionnel et le numérique.

Pour ceux qui n'ont pas suivi : le dessin numérique, c'est tout ce qui est réalisé sur ordinateur, grâce aux tablettes graphiques ou via des logiciels (Procreate ou Photoshop). Via ces support, tout est possible : peindre, dessiner, croquer... mais de manière digitale.

L'art traditionnel, lui, c'est la "bonne vieille méthode " , du papier, une toile, un support matériel quelconque et un crayon, de la peinture, des feutres ... C'est l'art de se salir les doigts, d'avoir du matos (trop), de stocker des peintures plus ou moins finies, plus ou moins réussies...

L'art numérique s'est développé dans les années 90, le début d'une révolution. Et d'un combat sans fin : Celui qui oppose l'art traditionnel à l'art numérique !

Bon, ce n’est pas si dramatique en vrai...

Enfin, ça ne l'est plus. Je me souviens (plus ou moins) des débuts de l'art numérique. Un vrai brouhaha ! Les artistes traditionnels clamaient que le numérique ne serait jamais du"vrai"art.

Les autres découvrait avec joie (et certainement une migraine par ci par là) les infinies possibilités du dessin numérique.

Aujourd'hui, tout ce brouhaha c'est un peu calmé.

Le tout est plutôt de savoir ce que l'on aime le plus, ce qui nous convient le mieux, ce dont on apprécie l'esthétisme.

C'est pour ça que, dans cet article, on va comparer les 2 méthodes. Que vous soyez des artistes débutant ou confirmé ou, simplement, des amateurs d'art (ou des curieux, cet article peut vous intéresser !

On y va ?!

L'art traditionnel et son charme intemporel

Le dessin traditionnel, peut avoir un côté plus authentique, il est aussi riche de traditions (demandez aux puristes de l’aquarelle ou de la gravure).

Avant l’apparition des tablettes graphiques et autres outils numériques, tout passait par là (sans blague?!).

Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui continuent de lui être fidèles, et ce n’est pas sans raison.

Une expérience sensorielle incomparable

Le papier offre un contact tangible que le numérique peine à imiter.

Le bruit du crayon qui glisse, la texture granuleuse de certaines feuilles, le choix des outils (graphite, encre, aquarelle, feutres) : dessiner sur papier engage plusieurs sens. Cette physicalité crée une connexion profonde entre l’artiste et son œuvre, souvent décrite comme « organique ».

La plupart des techniques sont aussi impossible à reproduire sur outils numériques. Même si on peut obtenir des résultats approchants de la réalité, un outil numérique ne pourra jamais se comporter comme un outil traditionnel.

Une dimension émotionnelle

Si aujourd’hui il est tout à fait possible de dessiner partout grâce à un simple IPad. Il ne remplacera jamais la spontanéité d’un carnet de croquis, d’un dessin gribouillé sur une nappe ou un bout de papier qui trainait dans le fond de notre sac.

Sur le papier, les erreurs (ratures, taches) peuvent devenir des opportunités créatives, une démarche qui pousse à sortir des sentiers battus. Elles deviennent aussi une opportunité d’apprentissage et de progression car vous ne pouvez pas forcément vous corriger.

La démarche est aussi différente car vous ne cherchez plus à avoir quelque chose de parfait à chaque fois.

Sur tablette la possibilité de se corriger d’un simple clique peut nous mettre dans une situation ou on cherche à avoir un dessin « lisse », « propre », à chaque fois.

Une spontanéité inégalée

Les œuvres sur papier possèdent un caractère unique, lié à leur imperfection et à leur matérialité. Elles vieillissent, portent les traces du temps, et chacune raconte une histoire différente.

Pour l’artiste, l’approche est aussi différente. Pour faire les deux, aujourd’hui je dessine principalement sur mon IPad grâce à Procreate, mais je réalise toujours certaines de mes illustrations à l’aquarelle, je peux vous dire que ce n'est pas du tout la même chose en termes de ressenti. L’attention aux détails est différente, la relation avec l’œuvre est différente, de bien des manières.

Ce sont des pièces uniques, et même si elles peuvent être numérisées pour être partagées largement, un original reste toujours un original, une œuvre qui à nécessité du temps, du soin et de l’attention. Et qu’il serait (presque) impossible de reproduire à l’identique une seconde fois.

Cependant, le dessin sur papier a aussi ses limites. Les fournitures peuvent être coûteuses, les erreurs parfois difficiles à corriger, et les contraintes de stockage ou de conservation se posent rapidement pour ceux qui produisent beaucoup.

Les tarifs ne sont pas les mêmes et, pour l’illustration en tous cas, il faut du matériel pour pouvoir numériser et adapter le fichier au support dont le client aura besoin.

Le dessin numérique : l’innovation au service de l’art

Ces dernières décennies, le dessin numérique a révolutionné le monde artistique.

Grâce à des outils de plus en plus performants, il s’est imposé comme une technique incontournable, notamment dans les domaines de l’illustration professionnelle et de l’animation.

Une liberté sans limites

Le numérique offre une liberté impressionnante. Avec une tablette graphique et un logiciel, l’artiste a accès à des milliers d’outils virtuels (pinceaux, textures, couleurs) qu’il serait impossible de réunir physiquement.

De plus, aujourd’hui certains logiciels de dessin sont très accessibles financièrement (ce qui n’est pas le cas pour du papier ou des pinceaux de qualité, croyez moi).

La possibilité de travailler en calques permet aussi de tester des idées sans risque de ruiner une composition. Modifier les couleurs rapidement, tester différents effets… C’est un gain de temps incomparable qui permet de retoucher et modifier son dessin sans repartir de 0.

Une productivité plus importante

Les gars, on parle informatique autant que d’art, évidemment les développeurs ont tout fait pour nous faciliter la vie. Supprimer un trait en un clic, repartir de 0 grâce à un raccourci clavier, remplir automatiquement tout une zone ou encore les bibliothèques de motifs vous évite de devoir tracer chaque petit trait ou chaque motif d’une texture.

Tout ça c’est super utile pour les professionnels soumis à des délais serrés.

Bon, évidemment ça demande d’apprendre à maîtriser l’outil, mais ça reste quand même très intéressant.

Plus accessible et plus facile à partager

Le numérique permet de diffuser son travail instantanément, que ce soit sur les réseaux sociaux, via des portfolios en ligne ou encore auprès de clients.

De plus, les fichiers peuvent être exportés dans différents formats selon les besoins (impression, animation, web). Les moyens de communication étant principalement numériques, les dessins numériques sont déjà au bon format.

Pas non plus de risque de perdre ou détériorer l’illustration.

Cela dit, le numérique n’est pas non plus exempt de critiques.

Certains regrettent un manque de connexion physique avec l’œuvre, un apprentissage parfois technique et une dépendance à la technologie. Sans compter que certaines tablettes graphiques et logiciels peuvent représenter un investissement conséquent.

Alors, quel support choisir ?

La réponse dépend avant tout de votre style, de vos besoins et de vos objectifs. Voici quelques pistes de réflexion :

• Vous êtes un amateur ou un débutant ? Commencer sur papier peut être plus intuitif. Cela vous permettra de vous familiariser avec les bases du dessin sans vous soucier de la technique.

• Vous travaillez dans un domaine créatif (illustration, design, animation) ? Le numérique peut vous faciliter la vie pour répondre aux attentes des clients et des projets professionnels.

• Vous cherchez à enrichir votre expérience artistique ? Alterner entre les deux techniques peut être une excellente solution. Beaucoup d’artistes commencent sur papier pour le côté spontané, puis finalisent leurs œuvres sur numérique.

Et si il n’y avait pas de raison de se battre?

Et si, au lieu de les opposer, on voyait le papier et le numérique comme deux alliés ? De nombreux artistes intègrent désormais les deux dans leur pratique. Par exemple, un croquis rapide sur papier peut être scanné, puis retravaillé sur tablette, c’est la méthode que je préfère, surtout pour les grands format (A3 et plus) que je n’arrive pas à appréhender sur tablette. Inversement, certaines illustratrice que je suis font les croquis et la recherche de couleur sur tablette. Ça leur permet d’avoir une idée assez fidèle du rendu final avant de passer à une réalisation traditionnelle.

Cette hybridation des techniques offre le meilleur des deux mondes : la texture et l’émotion du papier combinées à la flexibilité et à la puissance du numérique.

Finalement, le choix entre papier et numérique n’est pas une question de supériorité, mais de préférence personnelle et de contexte. Chaque technique a ses forces et ses limites, mais l’essentiel reste le plaisir de créer.

Que vous aimiez sentir la rugosité d’un crayon sur papier ou profiter de la précision d’un stylet numérique, l’art est avant tout une expression de soi.

Alors, pourquoi choisir ? Laissez-vous porter par votre inspiration et explorez sans limite !

Personnellement, je ne saurais me passer d’aucune des deux méthodes. Et vous, qu’est ce que vous utilisez pour dessiner?